Avec son élégant bracelet June, muni d’un médaillon rutilant, sensible au rayonnement ultraviolet, la marque d’objets connectés Netatmo s’inscrit, sans ambages, dans la tendance actuelle à marier mode, design et high tech. Le boudoir numérique a papoté beauté connectée avec Raphaëlle Raymond, vice présidente marketing de la marque française.
De quoi parlons-nous ?
La marque : Netatmo est une entreprise française, spécialisée dans les objets connectés, présidée par son co-fondateur, Fred Potter
Le produit : bracelet connecté June mesurant l’exposition quotidienne au soleil, lancé en juin 2014
Notre interlocuteur : Raphaëlle Raymond, vice présidente du marketing chez Netatmo
Le boudoir numérique : Les objets connectés sont utiles mais les gens doivent avoir envie de les porter. Ainsi, les marques high tech font de plus en plus appel aux designers ou aux créateurs de mode pour les rendre plus attractifs, plus beaux et fashionables. Quelle est la philosophie de votre société en cette matière?
Raphaëlle Raymond, vice présidente du marketing chez Netatmo : Nous prêtons une grande attention au design. L’aspect extérieur de l’objet est essentiel, qu’il s’agisse de le porter sur soi ou qu’il soit destiné à la maison. Par le choix des objets, comme par les vêtements, on exprime une certaine manière de vivre, un goût esthétique, une personnalité. Fashion is the new tech. Les gens ont envie d’être entourés d’objets qui leur plaisent. Pour nous, un objet connecté est comme un bon film. Jeu d’acteurs, lumière, histoire…, tout doit relever de la plus grande exigence, sinon le film risque de ne pas être à la hauteur. Le design fait donc partie du scénario de notre marque, au même titre que l’électronique, la connectivité ou la fonctionnalité.
Est-ce la raison pour laquelle vous avez fait appel à la créatrice de bijoux Camille Toupet pour le design de June, votre bracelet muni d’un capteur mesurant le rayonnement ultraviolet, responsable du bronzage de la peau ?
Tout à fait. Nous voulions concevoir June comme un véritable bijou que les femmes puissent porter au quotidien. En ce sens, Camille Toupet qui travaille pour les plus grands noms de la joaillerie, comme Harry Winston, Dinh Van mais aussi Louis Vuitton ou Chloé, a répondu à nos attentes : celle d’un bracelet qui ne soit pas intrusif dans le look et le style de son utilisatrice. Un bijou qui puisse être porté à côté d’une montre, d’un autre bracelet ou de tout accessoire, bref, un bel objet susceptible de soutenir les femmes dans leur quête de beauté, dans la vie de tous les jours.
Justement, beauté, le mot est lancé… Dans la vidéo de présentation de votre bijou connecté, sur le site de Netatmo, on voit une jeune femme se prêter à ses gestes de beauté usuels : se parfumer devant la glace, mettre ses escarpins, chausser ses lunettes de soleil ou glisser sa crème solaire dans son sac.., après avoir attaché son bracelet June au poignet. Est-ce à dire que vous imaginez cet accessoire comme partie intégrante du rituel de beauté féminin ?
Absolument. Notre but est de faire prendre conscience aux femmes que les UV sont présents au quotidien et affectent notre peau, même si nous ne sommes restées dehors que quelques minutes. Les UV sont responsables à 80% de son vieillissement, source de relâchement cutané, de l’apparition de tâches sombres, ridules et rides. Toutes les activités extérieures qui nous semblent minimes, aller travailler, aller déjeuner, aller chercher les enfants à l’école, aller au parc, s’accumulent, en fait, à la fin de la journée. Avec June, on se rend compte qu’on a été exposé à beaucoup plus d’UV qu’on ne l’aurait imaginé, UV que, de plus, nos sens ne perçoivent pas en cas de nuages ou de vent, par exemple. On peut donc se protéger en conséquence. En ce sens, June est un nouveau geste de beauté.
De là, il n’y a finalement qu’un pas à franchir pour envisager Netatmo, comme une marque high tech, certes mais aussi une marque de beauté…
Oui. Aujourd’hui, Netatmo s’appuie sur deux secteurs, la maison connectée (la société commercialise également une station météo et un thermostat, signé par Starck, NDLR) et un autre que nous développons activement, celui de la beauté connectée.
* Poursuivez cette réflexion sur la beauté connectée et high-tech avec cet article du magazine Victoire sur "L'esthétique du futur" by Le boudoir numérique.
Ludmilla Intravaia