“Porter son battement de cœur sur sa manche”… Si certains en rêvent, la designer de fashion tech Anouk Wipprecht l’a fait avec sa robe émotionnelle HeartBeat dévoilée, aujourd’hui, dans le clip Suicide Moonbeams de la chanteuse Chrystabell.
Par Ludmilla Intravaia
Créer une robe qui saisirait et projetterait au monde une facette si intime de vos émotions, les battements de votre cœur, “comme une provocation à rester fidèle à ses sentiments”, tel est le pari qu’a voulu relever la designer Anouk Wipprecht dans sa nouvelle robe HeartBeat.
Une robe fashion tech à souhait, puisqu’elle allie 3D printing, électronique, capteurs et LEDs pour suivre, en temps réel, le rythme cardiaque de la personne qui la porte. En l’occurrence celui de la chanteuse Chrystabell qui l’arbore dans le clip de sa chanson Suicide Moonbeams, dévoilé aujourd’hui sur internet.
La robe arborée par Chrystabell est le fruit de la réflexion d’Anouk Wipprecht sur “le lien émotionnel entre le rythme cardiaque et le cristal”, dans ce cas précis des cristaux Swarovski, indique la designer hollandaise, dans son communiqué de presse envoyé au Boudoir Numérique.
Mettant en oeuvre l’électrocardiographie, la technique d'enregistrement des courants électriques accompagnant les contractions du cœur, le bijou en cristal de la robe capte l'activité du cœur et retransmet son évolution rythmique, sous forme lumineuse. Un peu comme si l’on “portait son battement de cœur sur sa manche”, évoque poétiquement la note d’intention d’Anouk Wipprecht.
La robe a été imaginée à l'aide d'un logiciel de conception numérique et fabriquée par impression 3D, grâce au procédé de frittage sélectif au laser, en collaboration avec l’entreprise de 3D printing américaine Shapeways et l’architecte italien Niccolo Casas. La forme de la robe, évoquant la colonne vertébrale humaine questionne, en effet, “la relation entre l'architecture, la mode, le corps et la technologie”, terreau de recherche cher à Anouk Wipprecht.
Anouk Wipprecht est une pionnière de la fashion tech émotionnelle, passionnée par la manière dont la fusion entre la mode et la technologie peut permettre “d’exprimer qui nous sommes, ce que nous ressentons et comment nous interagissons avec le monde extérieur”, confiait-elle en 2015, dans une interview au Boudoir Numérique.
La jeune femme a, à son actif, de nombreuses robes basées sur les signaux d’activité cérébrale, les contractions des muscles ou encore les différents niveaux de stress, dans l’exploration de son art qu’elle qualifie de “couture éléctronique”. Parmi celles-ci, la robe Pangolin que l’on retrouve également dans le clip Moonbeams de Chrystabell, à côté d’une troisième silhouette que nous vous invitons à découvrir ci-dessous.
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