Le boudoir numérique

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Smart Creation 2020 : Le Boudoir Numérique y était

Harnais lumineux connecté Weelight, en collaboration avec Satab Fashion, présenté dans l’espace Smart Creation de Première Vision, le 11 février 2020, à Villepinte (©Le Boudoir Numérique)

Fil de couture qui fond à la chaleur, sacs à fibre optique et LEDs, harnais lumineux et connecté, circuits électroniques imprimés sur des vêtements… Le Boudoir Numérique a exploré les travées du salon Première Vision, où fashion tech et mode durable travaillent dorénavant main dans la main. 

Par Ludmilla Intravaia

 “Aujourd’hui, on ne peut plus concevoir un vêtement sans penser à l’éco-responsabilité et pour y arriver, nous avons besoin de la technologie.” C’est en ces termes que Pascaline Wilhelm, la directrice mode de Première Vision, a résumé au Boudoir Numérique, mardi dernier, à Villepinte, la philosophie derrière la fusion de l’espace fashion tech du salon avec celui dédié à la mode durable, dans un lieu d’exposition commun, Smart Creation (retrouvez l’intégralité de l’interview de Pascaline Wilhelm bientôt sur Le Boudoir Numérique). 

Vue générale du salon Première Vision, le 11 février 2020, à Villepinte (©Le Boudoir Numérique)

L’idée est de faire naitre des interactions entre l’innovation éco-responsable et l’innovation technologique, dans ce nouveau pôle semestriel, où la fashion tech va pouvoir accompagner la mode durable”, souligne Igor Robinet-Slansky, responsable presse de Première Vision. “Les innovations peuvent servir plusieurs missions à la fois, dont l’éco-responsabilité”, ajoutait-il, plusieurs exemples d’exposants à l’appui, dans une interview au Boudoir Numérique, la semaine dernière (lire ici). Découvrez le nouvel espace Smart Création de l’édition de février 2020 du salon professionnel Première Vision, en images, ci-dessous. 

Parmi les exposants français, le bureau d’étude fashion tech De Rigueur a présenté plusieurs accessoires, dont le sac à dos à recharge solaire Infini-T, fruit de sa collaboration, l’année dernière, avec la marque de prêt-à-porter Lacoste (voir ci-dessous). 

De Rigueur a également dévoilé aux visiteurs différents prototypes d’accessoires illustrant les possibilités fonctionnelles des composants électroniques, au service des collections des marques de mode. Ci-dessous, sac lumineux, “fruit de l’intégration dans du textile d’une fibre optique de 250 microns d’épaisseur, tissée avec le fil textile, un brin sur quatre”, a expliqué au Boudoir Numérique Adrien Deslous-Paoli sur le stand de sa startup. Le fondateur de De Rigueur poursuit : “Le tissu ainsi obtenu est soumis à un procédé d’abrasion, afin que la fibre optique puisse diffuser sa lumière, à la manière d’une constellation de points brillants, à travers l’étoffe.” 

Ci-dessous, gant lumineux sur le même principe. 

Ci-dessous, sac de sport à LEDs et fibre optique (découvrez-en plus sur De Rigueur, dans cette interview de son directeur artistique Cyril Bertrand, sur Le Boudoir Numérique, ici).

L’entreprise belge Resortecs conçoit un fil de couture thermofusible qui se désagrège à haute température (voir ci-dessous).

Ci-dessous, Cédric Vanhoeck, le fondateur de Resortecs montre aux visiteurs de son stand la manière dont son fil fond, sous l’action d’un pistolet à chaleur, permettant le désassemblage des différentes pièces d’un vêtement pour un meilleur recyclage des matières. 

Ce 11 février, Resortecs à reçu un prix de la fondation flamande Textirama qui aide à financer les projets innovants du secteur textile (découvrez-en plus sur Resortecs, dans cette interview de son technology manager William Allouche, sur Le Boudoir Numérique, ici).

L’entreprise française de rubanerie Satab développe des rubans connectés et accompagne les designers dans leurs projets de textiles intelligents. Grâce à sa dernière innovation e-NF (e-Narrow Fabrics) présentée à Première Vision, Satab Fashion a notamment collaboré avec la start-up française Weelight pour la création de son harnais lumineux connecté, destiné à rendre visibles des automobilistes les cyclistes et autres usagers vulnérables de la route (voir ci-dessous). 

Outre l’exposition "Mutations", sur le thème du biomimétisme, Smart Creation explorait l’univers des matières innovantes, peu ou pas utilisées dans la confection textile, dans sa matériauthèque, MateriO. 

Ci-dessous, circuit électronique conducteur imprimé sur du tissu, grâce à un procédé de sérigraphie par transfert de l’entreprise anglaise Conductive Transfers

Ci-dessous, la technologie brevetée de l’atelier de recherche et de création en ameublement français Arca permet d’aspirer ou de gonfler ce placage de bois, ciselé, puis collé sur une membrane en caoutchouc.  

* Sites internet des marques et entreprises citées dans cet article du Boudoir Numérique : De Rigueur, Resortecs, Textirama Foundation, Satab, Weelight, Conductive Transfers, Arca

* Le salon Première Vision Paris a eu lieu du 11 au 13 février 2020, au Parc des Expositions de Villepinte. Le site internet de Première Vision est ici. La page de Smart Creation est là

* Pour célébrer les 45 ans d’existence de Première Vision, le livre Mode, matières et révolutions de Lydia Bacrie et Charlotte Brunel est sorti aux Editions La Martinière, le 5 décembre dernier (240 pages, 49 euros).  L’ouvrage retrace l’histoire du salon, au gré des tendances qui ont émaillé le flux de la mode, les deux derniers chapitres étant axés sur la nécessité écologique et les vêtements connectés.

* Poursuivez votre lecture sur Première Vision avec les articles du Boudoir Numérique suivants : 

- “Une solution innovante pour une mode plus responsable

- “Notre mannequin-robot réduit le gaspillage textile

- “Wearable lab 3 : Le Boudoir Numérique y était

- “Fashion tech compostable

- “Fashion tech et éco-reponsabilité doivent aller de pair

- “Les accessoires de mode en 3D printing biodégradables vont se multiplier

- “Pourquoi ne pas imprimer de la fast fashion biodégradable ?” 

- “La technologie n’est pas assez mode

- “Mode et technologie doivent travailler main dans la main

- “Interview de Clara Daguin, créatrice de la tenue interactive Thorax

- “Wearable lab : la journée fashion tech en images

- “La fashion tech est un marché en ébullition