Si Keanu Reeves connaît toujours le kung fu, Demna Gvasalia, lui non plus, n’a jamais oublié ses références à Matrix. La preuve en images avec les collections et les campagnes du directeur artistique de Balenciaga.  

Par Ludmilla Intravaia 

“I still know kung fu”. Keanu Reeves nous avertit, en clin d’œil : il n’a pas oublié le kung fu pour son retour dans The Matrix Resurrections, le suite tant attendue de la série Matrix au cinéma, ce 22 décembre. Depuis la sortie, lundi, du trailer officiel longue durée du film, Le Boudoir Numérique, gardien monomaniaque du culte de la Matrice, s’interroge en boucle : le comeback de Neo marque-t-il également celui des manteaux-soutanes ramasse-moutons de poussières sur les catwalks ?

Mieux, les fêtes approchant, arborerons-nous, comme Trinity, des catsuits en vinyle qui couine pour nous embrasser sous le gui, au réveillon ?

Le Père Noël aura-t-il déposé des micro-lunettes noires dans nos cadeaux, sous le sapin ? 

Bref, le nouvel opus de Lana Wachowski sonne-t-il le revival de l’esthétique vestimentaire visionnaire de la trilogie de SF cyberpunk dans nos garde-robes ? Réponse : oui mais non. Car l’esprit de Matrix n’a jamais cessé de souffler sur l’univers de la mode. A commencer par la planète Balenciaga, dont le directeur artistique Demna Gvasalia porte haut le flambeau d’une fashion tech influencée par l’œuvre des sœurs Wachowski. 

Illustratif à cet égard, le film de la campagne été 2019 de Balenciaga, signé en février de la même année par l’artiste canadien Jon Rafman, fait la part belle aux références aux jeux vidéo, aux anime japonais et aux films d’arts martiaux. 

C’est que, depuis Neo dans le premier Matrix, s’endormir sur son ordi, des restes de chipitos aux lèvres, c’est devenu éminemment cool, même pour un mannequin. 

Cette campagne s’inscrit dans la continuité du défilé de la collection printemps-été 2019, toujours piloté par Jon Rafman, dont le travail, à l’instar de Matrix, questionne l’impact de la technologie et des médias numériques sur la société.

Ainsi, par exemple, le mur de messages du tunnel lumineux du show à la Cité du Cinéma de Saint-Denis, le 30 septembre 2018, n’est pas sans rappeler la pluie de code de la scène d’ouverture du Matrix de 1999 (plus d’infos dans cet article du Boudoir Numérique). 

De même, dans la collection Balenciaga automne-hiver 2017/2018, Demna Gvasalia a remis au goût du jour les lunettes à fines montures qui dissimulent, dans les films, le regard des personnages qui connaissent la vérité sur la simulation virtuelle, outil d’asservissement des humains. 

Et si le film de campagne automne 21 de Balenciaga lorgnait encore sur Matrix (plus d’infos dans cet article du Boudoir Numérique), il suffit tout simplement de se plonger dans les dernières collections de la maison française pour s’offrir un bain d’inspiration matricielle, en automne-hiver 2020 ou printemps-été 2022 notamment. 

Mais c’est bien sûr, entre la trilogie et Matrix 4, Carrie-Anne Moss qui, rappelons-le à débuté sa carrière sur les podiums, défilait pour Balenciaga. 

La sortie du quatrième opus de la série Matrix, The Matrix Resurrections, est prévue pour le 22 décembre 2021. La seconde version du trailer officiel a été dévoilée, il y a deux jours, par Warner Bros. Pictures. Découvrez-la ci-dessous. 

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