L’artiste digital Refik Anadol a utilisé l’intelligence artificielle pour concevoir une sculpture immersive en 3D dédiée à Serpenti, l’emblème de la maison de luxe italienne Bulgari.

Par Ludmilla Intravaia

“La machine peut rêver de fleurs qui n’existent que dans son esprit”. C’est ainsi que l’artiste des nouveaux médias Refik Anadol explique la manière dont il a fait appel à l’intelligence artificielle pour créer une œuvre d’art digitale, en hommage à la célèbre icône de Bulgari, le serpent Serpenti. 

Refik Anadol a ainsi entrainé des algorithmes de machine learning à reconnaître des millions de motifs floraux pour générer les images inédites de sa sculpture en 3D mouvante, sise dans une installation accessible au public depuis le 8 octobre dernier, à Milan.  

Plus exactement, la sculpture en 3D “est conçue grâce à des algorithmes qui reproduisent une image de la nature, après avoir étudié 200 millions d’images de la nature, 160 millions d’images de fleurs et 120 000 images de serpents”, explique le communiqué de presse de la maison de luxe, ajoutant : “La machine possède la capacité d’apprendre ce qu’est une fleur – ses couleurs, modèles et formes – pour ensuite imaginer des images qui n’existent que dans sa mémoire et les restituer sous la forme d’une vibrante œuvre d’art.” Découvrez Refik Anadol parler de son œuvre, “une réalité alternative de la nature”, dans la vidéo ci-dessous. 

L’installation immersive Serpenti Metamorphosis est accessible jusqu’au 31 octobre, à la Piazza Duomo, avant de devenir itinérante. L’œuvre d’art sera ensuite mise aux enchères, sous forme de NFT. Refik Anadol a également collaboré avec Bulgari pour concevoir Rainforest Serpenti, la première fragrance de la maison italienne créée grâce à l’IA.

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