Le boudoir numérique

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Gala du Met 2019 : la fashion tech persiste et signe !

De gauche à droite, Karolina Kurkova (Met Gala 2016), Janelle Monáe, Zendaya Coleman et Katy Perry (Met Gala 2019) et Katy Perry (Met Gala 2010)

Katy Perry, Zendaya Coleman, Nina Dobrev et Janelle Monáe ont brillé de tous leurs feux au Met Gala, ce lundi. Rien de bien neuf sur ce tapis rouge, très coutumier de fashion tech allumée. 

Par Ludmilla Intravaia

La soirée de gala de l’Institut du costume du Met, le Metropolitan Museum of Art, à New York, est dorénavant un événement incontournable, lieu de rassemblement de toutes les extravagances vestimentaires du moment. Dans ce grand n’importe quoi du bling bling, rien d’étonnant à ce que les fashionistas désireuses de resplendir sous les spotlights craquent, littéralement, pour des robes lumineuses, dans la plus pure  tradition fashion tech, friande de LED, de laser et autres fibres optiques. 

Ce lundi 6 mai n’a donc pas fait exception, notamment avec la robe lumineuse Tommy Hilfiger de l’actrice américaine Zendaya Coleman, en hommage au film Cendrillon de Walt Disney, en 1950. 

Grande habituée des tenues lumineuses (lire l’article du Boudoir Numérique “Noël fashion tech), Katy Perry s’est fait remarquer avec sa silhouette Moschino figurant un chandelier. 

Lors de l’édition 2010 du gala, la chanteuse américaine avait choisi d’apparaître dans une robe parée de 3000 diodes électroluminescentes de la marque britannique CuteCircuit. “J’aime rehausser ce genre d’événement coincé d’un peu de lumière”, avait confié la star au magazine People, ce soir-là, avouant, coquine, que le dispositif de contrôle de la robe se nichait au creux de son décolleté.

Mais l’impression 3D n’était pas en reste, l’actrice bulgaro-canadienne Nina Dobrev ayant opté pour une robe bustier, créée sur mesure par le designer Zac Posen, en collaboration avec GE Additive, la filiale de fabrication par ajout de matière de la firme américaine General Electric. Les quatre panneaux composant la robe ont été fabriqués en Allemagne, par la société d’impression 3D Protolabs, rapportait lundi le site internet E ! News, à qui Nina Dobrev a expliqué : “La robe a été imaginée par un homme mais fabriquée grâce à la technologie, par un robot esentiellement.

Le mannequin britannique Jourdan Dunn portait également une robe en forme de fleur, une rose, dont les pétales ont été réalisés par la même équipe et le même procédé de fabrication additive.

Boutons de manchette, broches, broderies et parure de tête…, Zac Posen a imaginé une foultitude d’accessoires en impression 3D pour cette édition 2019 du Met Ball, comme ce col arboré par l’actrice américaine Katie Holmes.

A noter également la robe de Janelle Monáe, signée du designer américain Christian Siriano. Fruit de la collaboration entre la styliste de la chanteuse américaine, Alexandra Mandelkorn et une société high-tech, le décolleté arborait un oeil mobile, clignant selon une séquence aléatoire. “Un peu comme si la robe était doté d’une vie propre”, a livré Alexandra Mandelkorn au magazine The Hollywood Reporter, lors de la soirée. 

Déjà, en 2016, le gala du 2 mai s’était déroulé, sous inspiration fashion tech, avec le lancement de l’exposition soutenue par Apple au Met, trois jours plus tard, Manus x Machina : Fashion in an age of Technology - La mode à l’âge de la technologie (pour en savoir plus sur cet événement, retrouvez le compte-rendu du Boudoir Numérique, à New York : “Manus x Machina : l’expo fashion tech en images).  A cette occasion, les célébrités avaient rendu hommage au luxe techno en arborant des tenues sur ce thème. Ce fut le cas de l’actrice américaine Claire Danes avec une robe de lumière parée, griffée Zac Posen. 

Le mannequin et actrice tchèque Karolina Kurkova, elle, avait fait les honneurs d’une silhouette lumineuse, imaginée par la maison américaine Marchesa, en association avec IBM. Utilisant le super ordinateur Watson de la firme informatique, la robe était pourvue de LED changeant de couleur, en fonction des tweets postés au sujet du Met Ball sur internet. Une robe “sensible”, en quelque sorte, illustrant la technologie émotionnelle, un des domaines d’exploration de la fashion technology (pour en savoir sur cette édition 2016 du Met Gala, lire l’article du Boudoir Numérique : “Gala du Met 2016 : les stars sous influence fashion tech).