Le boudoir numérique

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Cardi B, Lady Gaga et Dita Von Teese : même combat 3D

De gauche à droite, Lady Gaga, Dita Von Teese, Cardi B et, à nouveau, Lady Gaga

BACK TO THE FUTURE. En arborant fièrement sur Instagram son nouveau manteau 3D Balenciaga, la rappeuse Cardi B a rejoint la chanteuse Lady Gaga et l’effeuilleuse Dita Von Teese dans leur enthousiasme commun pour la fashion tech. 

Par Ludmilla Intravaia

Le manteau Balenciaga porté par la chanteuse Cardi B sur Instagram, la semaine dernière, a fait sensation auprès de ses fans. En tout cas, au moins auprès des 2.126.405 followers ayant marqué, d’un cœur tout rond, leur intérêt pour cette pièce 3D, signée Demna Gvasalia, le directeur artistique de la maison française. 

Photo de la chanteuse Cardi B, en manteau 3D Balenciaga, postée sur Instagram, le 27 novembre 2018

Ce manteau à carreaux aux formes très généreuses n’est pas un modèle ordinaire. Il est issu de la collection automne-hiver 2018 – 2019 de Balenciaga, faisant la part belle à un nouveau procédé de tailoring par impression 3D. Ainsi, les corps des mannequins ont été scannés pour fabriquer des moules, sur lesquels ont été plaqués les tweeds, laines, velours et autres matières de la saison. 

Cet attrait pour une mode utilisant le 3D printing n’est pas nouveau chez les célébrités. Lady Gaga, pionnière de la fashion tech, a jeté son dévolu sur deux robes réalisées par impression 3D, en 2013, année de sortie de son album ArtPop. 

La chanteuse Lady Gaga, dans la robe Anémone en 3D printing, le 1er septembre 2013, à Londres

La robe Anémone, productrice de bulles de savon et la robe Parametric Sculpture sont nées de la collaboration du Studio XO, laboratoire de fashion technology londonien avec TechHaus, le département technologique de Haus of Gaga, le collectif d’artistes, fondé en 2008 et dédié à l’image de la chanteuse américaine, dont ses costumes et vêtements. Les robes ont été fabriquées par Materialise, société de 3D printing belge. 

Lady Gaga, dans la robe Parametric Sculpture, le 10 novembre 2013, à New York

La même année, le designer de fashion technology basé à New York, Francis Bitonti, a créé une robe par impression 3D pour la danseuse burlesque américaine Dita Von Teese.

L’effeuilleuse Dita Von Teese dans la robe en 3D printing de Francis Bitonti, en 2013

Inspirée de la théorie du nombre d’or et de la suite de Fibonacci, un mathématicien italien, cette première robe articulée en 3D printing a été réalisée par la société Shapeways, la fabrication additive permettant d’obtenir des formes impossibles à générer par le biais de moyens de production traditionnels. Autant de pistes innovantes qui devraient encore nous réserver, à l’avenir, de jolies surprises fashion tech sur les tapis rouges du monde entier. Le Boudoir Numérique demeure aux aguets.