Misfit : "Nos bracelets connectés sont proches de l’univers de la mode"
De l’aluminium pour le bracelet connecté Shine, des couleurs à gogo et les mêmes rondeurs séduisantes pour Flash, le tout nouveau moniteur de sommeil et de remise en forme, disponible dès novembre…, les traqueurs d’activité de la société Misfit se sont fait remarquer, dès 2013, par leur design minimaliste et élégant. Alors, finis, les wearables moches ? C’est ce que le Boudoir numérique a demandé à Amy Puliafito, responsable communication de la marque américaine.
De quoi parlons-nous ?
La marque : Misfit Wearables est une société américaine d’objets connectés traqueurs d’activité et de mouvement, créée en 2011 et présidée par son co-fondateur, Sonny Vu
Les produits : bracelets moniteurs de sommeil et de remise en forme, Shine, lancé en 2013 et Flash, disponible en pré-commande sur internet et dès novembre dans les Fnac françaises
Notre interlocuteur : Amy Puliafito, responsable communication de Misfit Wearables
Le boudoir numérique : Avec son look de bonbon, tout rond, tout doux, le traqueur d’activité Shine semble illustrer à merveille la tendance actuelle à marier high tech, design et mode. Quelle est la conception de votre entreprise en cette matière ?
Amy Puliafito, responsable communication de Misfit Wearables : Quand nous avons développé Shine, notre premier produit, nous étions tout à fait conscients de l’importance du design. Les gens ont besoin d’objets qu’ils aient envie de porter, qu’ils estiment beaux, qui leur permettent d’exprimer leur personnalité au travers du style, bref, de produits qui soient une extension d’eux mêmes. C’était ça l’idée, faire de Shine un produit customisable à l’infini, afin qu’il puisse être porté, en toute occasion, de manière extrêmement variée (Shine et Flash peuvent être arborés au poignet, autour du cour, accrochés à la ceinture, mis dans une poche…, NDLR). Cette conception d’un design élégant, proche de l’univers de la mode, mais aussi d’autres fonctionnalités comme le fait que le moniteur ne doive pas être rechargé (autonomie de la batterie jusqu’à six mois, NDLR), tout cela fait partie de notre vision de marque.
Peut-on parler de bijoux high tech ?
En un sens oui, parce que ces traqueurs d’activité sont censés s’accorder avec les vêtements et les accessoires que vous portez déjà au quotidien. Ils ne doivent pas ressembler à un élément de technologie encombrant ou volumineux. Par exemple, votre bracelet est joli mais il ressemble à un objet high tech (un traqueur d’activité Up de Jawbone, NDLR). Nous, nous voulions créer un objet minimaliste, absolument pas envahissant, d’un point de vue visuel. Et qui, idéalement, puisse devenir un prolongement naturel de la manière dont vous concevez la mode.
Les moniteurs Shine et Flash captent de nombreuses données sur les activités de leur possesseur, les pas, les calories brulées, les distances parcourues, la qualité et la durée du sommeil…, autant d’informations finalement assez proches de l’univers de la beauté. Ne dit-on pas, par exemple, qu’une bonne nuit de sommeil est la meilleure des crèmes de beauté ? Ainsi, envisagez-vous des partenariats avec des marques de crèmes cosmétiques qui fourniraient à l’utilisateur des conseils personnalisés, en échange des données récoltées par votre bracelet connecté ?
Les opportunités d’offrir aux gens des conseils individualisés autour de leurs activités et de leur santé sont de plus en plus nombreuses. C’est certain, cela nous intéresse. Nous sommes très excités à l’idée d’avoir des partenariats mais, en ce qui concerne les données personnelles, nous ne les partageons pas avec d’autres. D’une manière générale, nous avançons prudemment en ces matières. En effet, dans les entreprises high tech, les pressions des départements techniques à proposer de nouvelles fonctionnalités sont fortes. Or, ce que les gens veulent, c’est le service qui leur est utile, dans un objet facile à appréhender. Nous leur donnons exactement cela : du tracking d’activité et de sommeil dans un produit beau et confortable.
Objets connectés design, fashion tech, techno luxe… Comment voyez-vous le futur de ce marché en mutation constante ?
C’est un marché émergent, un espace très compétitif. En terme de pénétration de marché, nous n’en sommes qu’aux balbutiements. Mais l’intérêt grandissant porté à nos produits en témoigne : il faut compter avec ces wearables qui ne cesseront de s’intégrer à notre sens de la mode.
Ludmilla Intravaia